En avril, la musique s’est arrêtée…

La bulle spéculative du marché technologique a continué son avance durant le premier trimestre de l’année. L’indice Standard and Poor 500 a enregistré un gain de 2% pendant que l’indice Nasdaq, résidence des émissions très spéculatives de technologie et biotechnologie, a augmenté d’un incroyable 12.37%. L’indice TSE 300 a aussi gagné 12.46% grâce à BCE et Nortel, combinaison qui représente maintenant plus de 30% de l’indice.

Ensuite en avril, la musique s’est arrêtée. Les titres des compagnies de commerce électronique se sont désintégrés. L’indice Nasdaq a dégringolé, chutant 37.1% de son niveau le plus élevé établi en mars, avant de récupérer légèrement dernièrement. Certaines émissions à saveur Internet et biotechnique ont chuté de 50%, certaines enregistrant même des baisses de 80 à 90%.

– Microstrategy Inc., a chuté de $333.00 à $26.00
– Novell Inc., de $44.50 à $ 10.00
– Celera Genomics, de $276.00 à $86.00
– Incyte Pharmaceuticals, de $289.00 à $80.00
– Microsoft Inc., de $120.00 à $70.00
– Qualcomm, de $200.00 à $100.00
– Amazon.com, de $113.00 à $55.00
– American On Line, de $96.00 à $58.00.

Le marché obligataire canadien représenté par l’indice Court Terme Scotia Capital a enregistré des gains de 1.73% durant le trimestre. Globalement, la tendance à la hausse des rendements obligataires semble être brisée. Cependant, les banques centrales européennes, américaines et canadiennes ont encore augmenté les taux à court terme pour le deuxième mois en file.

Le dollar canadien est demeuré inchangé à $0.6910 durant le trimestre même si la tendance a été plus faible dernièrement. La solidité de l’économie américaine met beaucoup de pression sur la plupart des devises à travers le monde. Nous croyons toujours, qu’à long terme, le dollar canadien devrait maintenir sa valeur relativement au dollar américain grâce à nos politiques fiscales « mieux gérées » (nous garderons cette opinion tant et aussi longtemps que le Parti Libéral ne lancera pas un programme de dépenses gouvernementales en vue d’éventuelles élections).

L’euro est tombé en chute libre de $1.0062 à $0.9553. Même si notre opinion a toujours été relativement négative concernant cette nouvelle devise européenne, nous ne pouvons perdre de vue le fait qu’à un certain point « un rabais c’est un rabais ». Pour le moment, la tendance est toujours à la baisse et comme ils disent sur Wall Street, « ne contestez pas la tendance ». La Banque du Japon est intervenue deux fois durant le mois de mars afin de vendre des yens pour des dollars et des euros. La hausse du mois de février du dollar américain par rapport au yen a été renversée en mars avec une reprise de 7%.

Après une énorme hausse à $30.66 US le baril, le prix du pétrole a commencé sa chute vers un niveau plus raisonnable, soit environ $25.00 US. L’OPEC a décidé d’augmenter la production, ayant peur qu’un prix trop élevé du pétrole crée un ralentissement dans l’économie mondiale — spécialement en Asie où la reprise est toujours très fragile — affectant donc son pouvoir décisionnel du prix dans le futur. À $25.00 US, tout le monde semble heureux. La prochaine question est donc: Quand quelqu’un trichera-t-il? Qui sera-t-il? Le Niger, le Vénézuela, l’Irak, la Libye? L’Arabie Saoudite a besoin d’un prix de $21.70 US par baril afin de balancer son budget gouvernemental opérationnel. Ils dépensent présentement $49 milliards US par année et reçoivent des revenus de $35 milliards US de la production de pétrole, $10 milliards proviennent d’investissements et $4 milliards d’autres sources afin de balancer leur budget. Donc, tant et aussi longtemps que le prix du pétrole demeure entre $20 et $25 US par baril, l’Arabie Saoudite aura un budget équilibré. L’année dernière, le gouvernement n’a pu suffire à ses besoins financiers lorsque le prix a chuté en bas de $13 US le baril. Ils ne veulent pas avoir à revivre ce scénario.

Le zinc, l’aluminium, le nickel et le cuivre ont tous chutés durant le trimestre après avoir enregistré des augmentations significatives en 1999. Le zinc demeure dans une tendance à la hausse et l’or teste ses bas niveaux de décembre 1999.

Veuillez vous référer à l’évaluation de portefeuille de la section suivante de ce rapport pour une liste complète des titres que vous détenez. Vous trouverez un rapport de transactions qui inclut des commentaires et descriptions de titres sélectionnés qui ont été achetés et vendus.


Nous aimerions prendre l’opportunité dans cette lettre de vous présenter notre société en commandite, un produit que nous avons récemment créé afin de profiter des différents avantages qui existent dans les marchés financiers et qui ne sont pas toujours accessibles ou disponibles aux investisseurs privés. En plus de notre style traditionnel d’investissement, nous pourrons participer dans des placements privés, bénéficier de transactions à court terme basées sur nos modèles de recherche, et prendre avantage des marchés de nouvelles émissions au Canada aussi bien qu’aux États-Unis.

De plus, à travers la structure d’une société en commandite, nous pourrions éviter certains comportements humains qui, nous croyons, affectent la performance du compte d’un investisseur privé:

  • Comme vous le savez déjà, chaque client possède ses propres objectifs d’investissement et son niveau de tolérance face au risque. De ce fait, le rendement anticipé sera différent pour chacun de nos clients. La situation sera différente pour la société en commandite puisque son objectif est simplement l’augmentation du capital à long terme. Nous nous déplacerons de marchés en marchés, de secteurs en secteurs, à la recherche d’idées d’investissements avec les meilleurs ratios risque/rendement.

  • Nous croyons aussi qu’une bonne gestion de capital requiert une vue générale de toutes les positions dans un portefeuille. Ceci signifie de continuellement prendre des décisions difficiles, tel absorber des pertes, et prendre des profits trop tôt afin de garder le tout balancé. Une des raisons principales de la sous-performance est que l’investisseur moyen trouve très difficile psychologiquement de prendre ou d’accepter ce genre de décisions. Cependant, ce sont les étapes nécessaires afin d’augmenter et d’améliorer un portefeuille. De ce fait, la société en commandite ne divulguera pas ses transactions sur une base continue, vous épargnant le stress de voir et de vous concentrer seulement sur les pertes ou seulement sur les positions gagnantes, dépendant de votre personnalité. Plutôt, vous devriez vous concentrer sur la valeur globale du portefeuille qui vous sera rapportée tous les trimestres. Nous divulguerons nos positions annuellement dans le rapport annuel vérifié.

  • La société en commandite pourra utiliser certaines stratégies de produits dérivés lorsque nos analyses le justifieront. Ces dernières peuvent être difficiles à implanter dans un portefeuille individuel.

Afin de démontrer que nous, chez Claret, pratiquons ce que nous prêchons, nous avons investi nos propres fonds dans la société en commandite. De plus, nous avons installé une structure compensatoire qui nous permettra de garder en vue le succès à long terme de ce véhicule d’investissement, profitant donc à tous nos commanditaires ainsi qu’à nous-mêmes:

  • Les frais de gestion sont basés sur la performance avec un seuil minimum de 6% par année, c.à.d. que si la performance est sous 6%, il n’y aura aucun frais de gestion chargé à la société en commandite. Au delà du seuil minimum, Claret aura droit à 25% du rendement excédentaire (exemple: si le rendement annualisé est de 10%, Claret recevra 1% (25% de (10-6)). Si le rendement annualisé est de 18%, Claret recevra 3% (25% de (18-6)).

  • Claret ne recevra aucun revenu compensatoire avant la fin de la cinquième année. Exception sera faite lorsqu’un commanditaire décide de retirer son investissement, et Claret aura alors droit à sa part compensatoire pour le montant retiré.

  • Claret recevra ses frais sous forme d’unités de la société et non en encaisse, sauf pour le montant égal aux taxes payables (aux dernières nouvelles, Revenu Canada préférait de l’argent comptant…). Nous sommes donc entièrement engagés envers la société en commandite pour au moins dix années. Après cinq années, les détenteurs d’unités voteront afin de déterminer si nous devons continuer pour un autre cinq ans ou liquider la société en commandite.

  • Les commanditaires peuvent retirer leur investissement deux fois par année, soit le 30 juin et le 30 décembre. Ils devront aviser Claret par écrit 30 jours à l’avance afin que les actions nécessaires puissent être entamées pour que les positions des autres commanditaires ne soient pas affectées dans la société en commandite.

Comme vous pouvez le voir, tous les détails ont été établis afin de garder l’emphase sur notre engagement à long terme de ce véhicule d’investissement.

Si vous avez des questions concernant la société en commandite, n’hésitez pas à nous appeler. Vos commentaires seront appréciés.

Depuis quelques semaines, il est réconfortant de voir que le marché a repris un peu de sa rationalité. Eventuellement la prospérité d’une entreprise est déterminée par son habilité de générer des profits opérationnels et de maintenir sa performance financière.

Il est difficile de porter un jugement sur ce qui s’est passé depuis les deux derniers mois. Nous commenterons plus en détails sur le marché dans le prochain rapport trimestriel.

Corporation gestion de placements Claret

Auteur(e)

  • Claret
    Fondée en 1996, Claret se spécialise dans la gestion de portefeuille de placements afin de répondre aux besoins grandissants d’une clientèle d’investisseurs privés à valeur nette élevée.

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