Durant le dernier trimestre, le rendement total du TSE 300 était à la hausse de 8.06%. Les secteurs les plus performants du TSE furent l’huile et le gaz, l’immobilier et les produits à la consommation. Les secteurs les moins performants du TSE furent les services publics, les mines et minéraux ainsi que les produits de pâte et papier. L’indice Standard & Poor 500 était à la baisse de 3.48%. Le rendement total de l’indice EAFE (Europe, Australie et Moyen-Orient) était à la baisse de 3.9% en dollar américain.
Les taux d’intérêt à travers les pays développés sont demeurés stables, fluctuant d’approximativement 0.10%. Monsieur Greenspan a encore parlé à plusieurs reprises de la force de l’économie américaine, la menace de la reprise de l’inflation et la possibilité de taux d’intérêt plus élevés si la tendance continue. De ce fait, les taux d’intérêt réels demeurent à un niveau anormalement élevé. Quant à nous, nous préférons ne pas « combattre la Réserve Fédérale » et choisir une position plus neutre pour le moment.
Le dollar canadien a encore chuté pour fermer à US $0.6756 à la fin du deuxième trimestre. L’Euro a aussi terminé un peu à la baisse à US $0.9502. En d’autres mots, les marchés de capitaux croient que les États-Unis est le meilleur endroit pour investir dû à une économie solide qui supporte une monnaie solide.
Les prix de l’huile, ayant atteints US $31.00 durant le trimestre, sont redescendus à approximativement US $28.00. L’Arabie Saoudite a décidé d’augmenter sa production afin de maintenir les prix de l’huile vers US $25.00. Nous avons lu une observation intéressante dans « The Gartman Letter » que nous aimerions partager avec vous:
« L’année dernière, le budget saoudien était en déficit de presque US $7.47 milliards. Cette année, avec les augmentations de revenus d’huile, le gouvernement saoudien profitera fort probablement d’un surplus budgétaire frisant les US $4 milliards, un changement net de US $11.47 milliards. Si les dépenses gouvernementales demeurent stables, les saoudiens profiteront d’un autre surplus l’année prochaine qu’ils devront investir quelque part. La question est devraient-ils investir dans les marchés obligataires américains ou européens (la réponse la plus probable est les États-Unis, la plus intéressante est l’Europe). »
Veuillez vous référer à l’évaluation de portefeuille de la section suivante de ce rapport pour une liste complète des titres que vous détenez. Vous trouverez un rapport des transactions ainsi que des descriptions de titres sélectionnés que nous avons achetés.
Maintenant que la réalité est bien installée concernant l’Internet, nous croyons que ceci est une bonne opportunité de réviser les effets marquant que le Web a apporté au monde des affaires.
L’Internet est un outil de communication qui a permis aux entreprises de changer leur mode de gestion durant les deux dernières années et ainsi récolter les bénéfices de la technologie comme jamais auparavant.
Tout simplement, une compagnie opérationnelle doit gérer les trois côtés des affaires: le côté achat où elle interagit avec ses fournisseurs, le côté vente où elle interagit avec ses clients et le côté marché où elle interagit avec ses propres opérations. A travers l’Internet, les compagnies ont découvert d’énormes opportunités dans l’amélioration de la productivité et la réduction des coûts, qui ultimement sont dirigées vers la compagnie ou les clients sous forme de meilleurs produits et d’une meilleure qualité de vie.
Les compagnies tel que Ford, ont accueilli l’Internet avec des stratégies dirigées vers les trois côtés de leurs affaires. Spécifiquement sur le côté achat, la compagnie Ford, avec ses échanges d’information électroniques, communique mieux avec ses fournisseurs principaux. Elle entame présentement le processus d’intégration de ses fournisseurs secondaires (ceux qui fournissent des pièces à ses fournisseurs principaux) dans le réseau d’échange. Avec une chaîne de fournitures basée sur l’Internet, tous les fournisseurs du réseau pourront voir les changements dans les commandes de Ford directement et pourront préparer leurs inventaires en conséquence.
Les commandes de Ford pourront aussi être accessibles à n’importe qui croyant pouvoir remplir la commande et ce, n’importe où dans le monde. Ces améliorations offrent la possibilité d’épargne substantielle.
Cependant les épargnes affectent aussi les coûts de transactions. Présentement, Ford effectue plus d’un million d’achats (transactions) par année. La direction croit qu’à travers une chaîne de fournitures sur l’Internet, une commande en temps réel coûterait approximativement $15.00 au lieu du $150.00 présentement payé, une épargne de 90% par achat.
General Electric a développé sa propre stratégie à trois fronts pour l’Internet. Sur le côté achat, la compagnie utilise maintenant des enchères renversées à travers le Web où des fournisseurs pré-qualifiés soumissionnent pour les contrats de GE.
Elle achète beaucoup de ses fournitures de maintenance, réparation et opérations valant $15 milliards directement en ligne. Avec quatre millions de transactions par année, les coûts pourraient chuter de $50 à $100 chacun, et selon la direction, même jusqu’à $5 par transaction si elles étaient toutes exécutées à travers le Web.
GE travaille présentement à automatiser plusieurs de ses ventes. La compagnie estime que chaque appel téléphonique de client à un centre de service coûte approximativement $5 versus seulement $0.20 si la même information était disséminée à travers le Web. La division d’électroménagers prend, à elle seule, vingt millions d’appels par année partagés entre les commandes et le service à la clientèle.
Durant les deux dernières années, nous avons remarqué une démence pour les titres de la haute technologie de l’indice Nasdaq, évoquant celles des années 60 (pour les conglomérats) et des années 80 (les achats par effet de levier). Comme pour les autres, cet enthousiasme débordant deviendra chose du passé. Cependant, l’Internet demeure et provoque des changements majeurs dans les modèles d’affaires dominants. Tel que mentionné ci-haut, les gagnants de « Business to Business » (B2B) sur l’Internet ne seront pas nécessairement des compagnies de la Nouvelle Économie mais ils seront fort probablement des compagnies solidement établies qui apprennent à manipuler le réseau. Nous gagerons que Wall-Mart, Home Depot, les éditeurs de livres ou les détaillants d’automobiles utiliseront le « Net » afin d’accroître et de vendre encore plus de leurs lignes de produits bien établies. Après tout, l’Internet est un autre outil de communication et distribution qui permettra aux compagnies les plus rusées de devenir meilleures et plus solides, ceci étant l’essence même du capitalisme. La technologie, utilisée pour vendre des produits communs, semble plus utile que la technologie pour la technologie elle-même.
Si une correction majeure devait se produire sur certains titres surévalués se transigeant sur le Nasdaq, cette correction n’indiquerait pas nécessairement la fin du marché haussier actuel. Les principes de base pour investir dans les actions demeurent solides : surplus de budget fédéral, inflation basse, réduction de la taxe sur les gains en capitaux et croissance des profits consistante. Après tout, ce genre de correction n’arrêterait pas la révolution de l’information.
La prolifération de l’Internet a aussi accéléré la recherche et le développement dans l’industrie des télécommunications. Cette dernière nous a apporté la fibre optique, l’accès rapide à l’Internet, la ligne digitale pour les souscripteurs, le câble modem, etc. Elle a de plus rabaissé à près de zéro le coût d’appels interurbains (il atteindra zéro dans un avenir très rapproché). Bientôt, nous pourrons efficacement « surfer le Net » à travers nos téléphones communs. Au fur et à mesure que le coût d’accès à l’Internet descend, les développeurs de logiciels créeront des applications ingénieuses répondant à des besoins encore inconnus, comme lorsque le téléphone cellulaire a été inventé.
Pour le moment, nous savons que les piliers de nos économies peuvent changer dramatiquement durant les huit à neuf prochaines années. Grady Means et David Schneider, dans leur nouveau livre intitulé Metacapitalism, stipulent: « Nous sommes sur le point de déchaîner des possibilités et solutions inespérées à des problèmes qui ont tourmenté la race humaine depuis qu’elle est descendue des branches… La période 2000-2002 représentera le changement le plus important dans l’économie mondiale et les conditions d’affaires de tous les temps, la majeure partie de l’impact sera ressenti dans les quelques années à venir. »
Quant à nous, notre travail est d’identifier des compagnies qui, à la fin de la journée, ont réussi à récolter les bénéfices de l’Internet, de la révolution de l’information qui en découle et d’accroître l’avoir de ses actionnaires. Et nous travaillons très fort afin de découvrir de telles entreprises.
Corporation gestion de placements Claret